« Exemples Cours E5 : Situation de contrôle de gestion et d’analyse financière »
Processus 5 : Analyse et prévision de l’activité
« Exemples Cours sur les types de charges »
Charges de structure ou charges fixes
Ce sont les charges liées à l’existence de l’entreprise et qui correspondent à un niveau d’activité déterminé (éclairage d’une usine, loyer..). L’évolution de ces charges est discontinue (elle varie par pallier à chaque changement de structure).
Charges variables
Ce sont les charges liées au fonctionnement de l’entreprise. Elles peuvent être directement proportionnelles au niveau d’activité mesuré par le CA ou variables en fonction du volume d’activité.
>> La fonction du coût TOTAL : f(x) = ax + b
Charges mixtes (ou semi-variables)
Ce sont des charges qui comportent une partie fixe et une partie variable.
Méthode du coût variable
C’est une méthode anglo-saxonne (1953) appelée « direct costing ».
Cette méthode élimine totalement les charges fixes de la répartition entre les produits pour ne pas tenir compte des variations d’activité d’une période sur l’autre.
Le coût variable comprend : coût des matières, MOD (Main d’œuvre Directe), autres charges variables de production, coût variables de distribution.
Marge sur coût variable
C’est la différence entre le prix de vente et les coûts variables correspondants. Si on soustrait les charges fixes à la MCV on obtient le résultat global.
= CA x Tx de marge OU = CA – CV
=> La méthode des coûts variables permet d’aider dans la prévision de l’activité à court terme, dans la politique de prix, à savoir s’il faut maintenir un produit.
Le prix : Jusqu’où est-il possible de baisser le prix d’une commande ?
Lorsque les charges fixes sont déjà atteintes grâce à la MCV, il est possible de baisser le prix jusqu’au niveau du coût variable sans changer le résultat global.
Maintien d’un produit
Un produit peut être maintenu tant que sa contribution (MCV) est positive car elle participe à la couverture des charges fixes.
Seuil de rentabilité
SR en €
= CF ÷ Taux M/CV
OU
= (CA×CF) ÷ M/CV
SR en quantité
= CF ÷ MCV unitaire
C’est le montant du chiffre d’affaires à réaliser au cours d’une période pour atteindre l’équilibre (ou le point mort), c’est-à-dire avoir un résultat à zéro (total des charges = total des produits). A ce niveau de CA, l’activité n’engendre ni bénéfice ni perte.
(…)
Les centres d’analyse (= méthode de coûts complets)
Mesure de l’activité
- Les centres opérationnels ont une activité qui se mesure avec des Unité d’œuvre (UO). L’UI a pour but l’imputation des charges des centres d’analyse aux coûts. L’UO doit être représentative du niveau d’activité du centre d’analyse => Existence de lien entre montant du coût du centre et nb d’UO consommées.
- Les centres de structure (administration etc) ont une activité qui se mesure avec un taux de frais (remplace UO). La base de répartition = assiette de frais. Montant du taux de frais = coût du centre / valeur en € de l’assiette de frais
Répartition des charges indirectes
Certains centres (= centres auxiliaires) fournissent des prestations à d’autres centres (= centres principaux). Il faudra répartir l’activité des centres auxiliaires dans celle des centres principaux dont l’activité est directement transférée à un objet de coût défini.
Choix de l’UO (ou de l’assiette de frais)
L’UO retenue sera celle qui offre la meilleur corrélation avec le coût du centre (coeff de corrélation le plus proche de 1).
Influence d’une modification de la nature des UO des centres principaux
=> L’affectation des charges indirectes en serait modifiée donc le résultat par produit aussi. Par contre le résultat global lui serait inchangé.
Exemple de tableau de répartition des charges indirectes
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« Exemples sur les rappels de cours »
Supprimé une activité ?
Un résultat ne permet pas de prendre de décision sur le maintien ou l’abandon d’une activité car la répartition des charges indirectes n’est pas assez précise. Pour prendre cette décision il faut se baser sur une MCV et/ou MCSpécifique. Le calcul de la MCV permet de mesurer la contribution de l’activité à la couverture des CF et donc de voir si l’activité est rentable. La MCS mesure la contribution à la couverture des charges communes.
Mais il faut prendre en compte le fait que le maintien d’une activité permet d’augmenter l’offre.
Les outils pour apprécier le risque d’exploitation
- La part de frais fixes sur le total des charges
- La marge et le taux de sécurité
- Le levier d’exploitation
- L’écart-type du résultat
- La probabilité d’atteindre le seuil de rentabilité
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Processus 6 : Analyse de la situation financière
« Exemples Cours sur le bilan fonctionnel »
Le bilan fonctionnel
Le but du bilan fonctionnel est d’expliquer le fonctionnement de l’entreprise. Les ressources et les emplois sont évalués à la VO des flux de recettes et de dépenses et sont classés selon le cycle : investissement, financement ou exploitation.
=> Ce bilan fait la distinction entre les cycles longs et cycles courts.
Ex : Cycles longs d’investissement et de financement : Augmenter le K ou emprunter engage l’entreprise sur plusieurs années.
Cycle d’exploitation : achats / stockage / production / ventes = cycle d’exploitation. Créances et dettes sont dans ce cycle => C’est un cycle court.
Les ressources PROPRES = capitaux propres + amortissements / dépréciations / provisions
Les ressources STABLES = ressources propres+ dettes financières (emprunts à LT et MT)
Effets Escomptés Non Échus (EENE) et créances cédées : Les EENE et les créances cédées (hors découvert) sont dans l’AC et dans les dettes circulantes (dans les SCB, trésorerie de passif)
Crédit-Bail : C’est un mode de financement alternatif à l’acquisition d’une immo financée par emprunt. Le bilan fonctionnel prend en compte les biens financés par crédit-bail de la même façon que si le bien appartenait à l’entreprise :
- La Valeur à neuf est rajoutée aux ES
- L’équivalent des amortissements est rajouté aux ressources propres
- L’équivalent de la Valeur nette est rajouté aux dettes financières
Emplois Stables (ES) 2 |
Ressources Stables (RS) 1 |
1 – 2 = FRNG |
Actif Circulant d’Exploitation (ACE) 3 |
Dettes d’Exploitation (DE) 5 |
3 – 5 = BFRE |
Actif Circulant Hors Exploitation (ACHE) 4 |
Dettes Hors Exploitation (DHE) 6 |
4 – 6 = BFRHE |
Trésorerie Active (TA) 7 |
Trésorerie Passive (TP) 8 |
7 – 8 = TN |
1 = Ressources Stables = Capitaux propres + partie des provisions injustifiées + (Emprunt et dette dans les établissements de crédit – concours bancaires) + amortissements et dépréciations.
2 = Emplois Stables = Immo incorporelles + immo corporelles + immo financières
3 = Actif Circulant d’Exploitation = Stocks + avances et acomptes + créances + charges constatées d’avance + effets escomptés non échus et créances non reçues
4 = Actif Circulant Hors Exploitation = VMP pas immédiatement négociables
5 = Dettes d’Exploitation = Avances et acomptes + dettes fournis + (dettes sociales – impôts sur les bénéfices) + autres dettes + produits constatés d’avance + partie des provisions justifiées
6 = Dettes Hors Exploitation = Dettes sur immobilisations + impôts sur les bénéfices
7 = Trésorerie Active = VMP immédiatement négociables
8 = Trésorerie Passive = Concours bancaires + effets escomptés non échus et créances non reçues
FRNG = BFR (BFRE + BFRHE) + TN <=> TN = FRNG – BFR |
>> Qu’on calcule le FRNG avec ou sans le retraitement du crédit-bail, le FRNG sera du même montant.
=> Le niveau de FRNG permet d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise.
=> Les RS doivent financer l’investissement. Le FRNG doit être positif et il doit faire face à la couverture du BFR.
=> Le BFRE représente le besoin de financement.
=> Le BFRHE mesure le niveau de financement nécessaire à la couverture des postes de l’Actif Circulant indépendante du cycle d’exploitation.
=> La TN permet d’analyser la façon dont l’entreprise a maintenu son équilibre financier.
Ratio de couverture des ES = RS / ES
=> Ratio < 1 signifie que le FRNG est négatif
Ratio de couverture des capitaux investis = RS / (ES + BFRE)
Taux d’endettement = (Dettes financières + concours bancaires) / Ressources propres
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Capacité d’AutoFinancement (CAF)
= Représente les ressources internes générées par l’entreprise avec son activité et qui permettent d’assurer son propre financement.
Méthode soustractive (par l’EBE)
C’est la méthode de calcul de la CAF préconisée par le PCG.
=> On a des + sur les produits et des – sur les charges = Méthode descendante.
EBE
+ Transfert de charges (791)
– Autres charges décaissées (65)
+ Autres produits encaissés (75)
+ Résultat financier (hors amortissements et provisions (76 – 66 Hors 686 et 786)
+ Résultat exceptionnel (Hors amortissements et provisions et PV ou MV sur cession) (77 – 67 Hors 787 /
775 et 777 Hors 687 et 675)
– Participation des salariés (691)
– Impôts sur les bénéfices (695)
= CAF
Méthode additive (par le résultat net)
C’est une vérification préconisée par les experts comptables.
=> On a des + sur les charges et des – sur les produits = Méthode ascendante.
Résultat net
+ Dotations aux amortissements et provisions (981 / 686 et 687)
– Reprises sur amortissement et provisions (781 / 786 et 787)
– Quote-part de subvention virée au compte de résultat (777)
+ VCEAC (675)
– PCEA (775)
= CAF
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